CITÉ D’ARTISTES | PARIS XV

Maître d’Ouvrage :

 

Maître d’Oeuvre : 
Localisation : 
Programme : 
Surface : 
Coût des travaux :
Date du concours : 
Date de livraison :

SEMEA XV
R.I.V.P (délégué)
Michel KAGAN, Architecte Mandataire
ZAC Citroën-Cévennes, Rue Leblanc, Paris XVe
38 ateliers et 38 logements associés, un parc de stationnement
9 200 m² SHON
6 860 205 € HT
1989
Juin 93

LIRE LA SUITE

 « Entre le proche et le lointain »

Renouant avec la tradition parisienne de l’atelier d’artistes, le programme comporte trente-huit ateliers et logements pour artistes, et douze appartements familiaux. Il se situe dans le 15ème arrondissement à Paris, et bénéficie d’une situation urbaine à la fois complexe et exceptionnelle sur le parc Citroën Cévennes. Son emprise au sol est prédéfinie par les règlements urbains. L’édifice se situe à l’extrémité de la grande diagonale qui constitue l’axe de composition majeur du parc; il s’inscrit dans un tracé en demi-cercle dessiné par l’Atelier parisien d’Urbanisme, l’APUR, tout en englobant un immeuble existant d’époque post-haussmanienne. Pour répondre à ces contraintes, le bâtiment est devenu lui-même, l’entrée du parc. Le traitement architectural en front de parc est basé sur un avant-corps cylindrique, encadré de deux bâtiments, l’un de plan carré, l’autre triangulaire ; les trois volumes distincts sont structurés et articulés par une ligne de coursives superposées sur une longueur de cent mètres.

 

Plus qu’une distribution conventionnelle des logements, elle constitue une authentique «promenade architecturale », lieu de convivialité où l’expérience vécue est primordiale. Les ateliers sont orientés vers le parc au nord, tandis que les logements sont regroupés le long des rues. Deux petits cylindres annexes de logements assurent la liaison avec l’immeuble existant sur la rue St Charles. Ils génèrent le long mur ondulant qui délimite le terrain côté jardin, comme la signature au sol du bâtiment. Entretenant avec son environnement le rapport dialectique du proche et du lointain, depuis l’échelle domestique du logement individuel de chaque artiste, jusqu’à celle du territoire qui va de la petite ceinture au front de Seine, l’édifice donne à voir le paysage urbain en même temps que l’intérieur de la cour. Le béton est ciselé dans un vocabulaire géométrique abstrait, qui se transforme au gré du jeu des ombres et de la lumière.