« Citadelle urbaine »

Inscrite dans le cadre d’un projet ANRU, l’opération devait former la nouvelle entrée du quartier Clodion-Torcatis, au nord de la ville de Perpignan. Dans un site très contraint, le projet, soumis à un plan de Prévention du Risque Inondation et de surcroît en zone sismique, a su composer une porte urbaine, réalisée par deux immeubles d’angles qui se font face. Les opacités, l’une horizontale et l’autre verticale, cadrent la rue et conduisent le regard vers le centre du quartier : l’asymétrie dynamise la composition en introduisant un mouvement. Les façades sud constituent une frontalité urbaine orientée vers la ville de Perpignan et la Têt. L’ensemble forme une monumentalité maîtrisée, à l’échelle locale, qui évoque l’idée de la citadelle du Castellet, un édifice constitué d’un mur d’enceinte, surmonté de tours, et de volumes disparates. 

Pour échapper aux crues de la Têt, les logements s’appuient sur un socle de béton réservant des espaces de stationnement. Tous traversants, ils sont distribués par des coursives en platelage bois. Le bâtiment, habillé de volets persiennés métalliques, est surmonté en toiture de duplex. Ce nouvel épannelage du gabarit urbain s’oppose à l’uniformité des barres de logements indifférents au contexte et affirme la capacité du projet à prendre en compte plusieurs échelles : l’échelle proche des maisons individuelles et l’échelle lointaine d’une entrée de ville. Les toitures-terrasses sont équipées de panneaux solaires non visibles, pour l’obtention d’un label BBC.